retrouver Winner

 

parcours d'obstacles

Avant-propos

Mon chien Winner, griffon croisé de 10 ans, a quitté le domicile le soir du 17 février 2009. Depuis cette date, aidée par quelques amis, j'ai effectué de multiples démarches et parcouru quantité de kilomètres pour le retrouver.

Je relate cette expérience afin d'exposer les nombreux obstacles que j'ai rencontrés et qu'il a fallu surmonter.

Dans les premiers jours qui suivent une disparition, le seul impératif est d'agir vite ( Centrale canine, vétérinaires, affichage, alerter le voisinage...). Ces premiers contacts, en général, ne doivent pas poser de problèmes particuliers. Mais, lorsque les recherches s'étendent géographiquement et qu'il faut contacter un nombre croissant de personnes, il en va différemment. Au bout de plusieurs semaines, on ne sait plus où chercher, qui contacter, à quels endroits afficher.

Pour que la recherche d'un animal disparu ne devienne pas un long parcours semé d'embûches, il faut s'armer de patience et s'organiser.
Et comme la fuite d'un animal hors de son domicile exige d'agir vite, il est indispensable de pouvoir contacter toutes personnes utiles dans les meilleurs délais.
 

Ces réflexions sont destinées à recueillir vos observations, vos idées sur le thème suivant: Comment faciliter les démarches des propriétaires à la recherche d 'un animal perdu ?
Comment diffuser efficacement un avis de recherche auprès des professionnels et du public ? En définitive: comment rendre les recherches plus rapides et plus efficaces ?

Winner connaît le danger des voitures et il est peu probable qu'il se soit fait renversé. Dans un rayon de 2  kilomètres, tout le secteur a été passé au peigne fin. La voirie n'a rien trouvé. Personne ne l'a vu au village, ni le soir de sa disparition, ni les jours suivants (alors qu'il est connu des habitants). C'est un chien agile, sportif, qui se méfie des inconnus et qui n'a pas pu se faire facilement capturer. Il est probablement parti sur la piste d'une chienne, suite aux multiples petites fugues des jours précédents. Mais je n'ai aucune certitude à ce sujet. Il n'a sûrement pas été capturé par un chasseur: s'il a l'apparence d'un chien de chasse, Winner ne chasse pas et il n'est plus tout jeune pour cela. N'importe quel chasseur pourrait facilement s'en rendre compte.

Les premières démarches

Les 15 premiers jours

Au lendemain matin de la disparition de Winner, j'ai contacté le fichier central canin. La fiche de Winner étant à jour de mes coordonnées, je peux être contactée en permanence si le fichier central est alerté. Les vétérinaires à proximité et les refuges ont été contactés au cours de la première semaine et j'ai également appelé APOT - Animaux Perdus ou Trouvés, organisme qui est chargé de recueillir et de diffuser toute information relative aux animaux qui ont été perdus ou trouvés dans les Alpes-Maritimes ( cet organisme est en contact avec les vétérinaires et les refuges ).
J'ai procédé à l'affichage de l'avis de recherche à la Colle sur Loup (06) et dans les communes environnantes.
Plusieurs centaines d'annonces ont été diffusées sur internet.

Au-delà des 15 premiers jours

Les difficultés ont véritablement commencé au début du mois de mars, soit 15 jours après la disparition de Winner.
La première de toutes : expliquer et convaincre qu'un chien qui a disparu depuis 15 jours n'est pas définitivement "perdu". De nombreux animaux sont retrouvés plusieurs semaines, parfois des mois, voire même des années après leur disparition. Mais les préjugés ont la vie dure. Il est difficile de convaincre telle personne de publier une annonce, telle autre d'apposer une affiche. Tant qu'une situation n'est pas éclaircie, pourquoi faudrait-il abandonner toute recherche au bout de 2 semaines ? Pourquoi pas 3 ? ou 8 ?  Il faut donc non seulement combattre les idées reçues mais aussi garder espoir et aller de l'avant. Le moral est primordial.

Il a donc fallu étendre progressivement les recherches et procéder à un affichage dans une zone de plus en plus vaste.

Une annnonce a été publiée dans la presse locale pour une semaine. J'ai reçu trois appels de personnes ayant vu un chien ressemblant à Winner, mais sans aucune certitude. Les recherches sur place n'ont rien donné: soit nous arrivions trop tard ( les appels ont été passés quelque jours après le signalement ), soit il ne s'agissait pas de Winner.

Aujourd'hui, il n'existe aucun dispositif permettant d'informer rapidement tous les acteurs concernés d 'un département ( au moins les principaux: voirie, vétos, refuges ). Il faut donc renouveler la démarche indéfiniment. Chacun sait que le temps est un élément fondamental d'une recherche sur le terrain et qu'il faut agir vite si l'on veut être efficace.
Pourtant, mettre en place un système d'alerte n'est pas compliqué. Au cours de ces derniers mois, nous avons réuni les adresses e-mail de ces intervenants sur 3 départements. Cela nous permettrait, aujourd'hui, de les contacter tous en même temps.
Mais quel temps passé pour en arriver là ! Si nous avions disposé d'une telle ressource dès le départ, nous aurions gagné de nombreuses semaines !
Le seul système d'information centralisé est le fichier central canin, qui recense les disparitions déclarées et informe les propriétaires dans l'hypothèse où l'animal est identifié et qu'une personne déclare l'avoir trouvé. Son utilité n'est pas contestée. Mais force est de constater que cela ne recouvre qu'une partie des situations. Et s' il n'est pas possible de les gérer dans leur ensemble, des marges de progrès existent. Il est par exemple tout à fait envisageable de créer un dispositif d'alerte pemettant d'informer très rapidement les intervenants ( vétérinaires, voirie, pompiers, refuges ) au moment de la disparition. Des dispositifs similaires existent pour les personnes disparues. La difficulté n'est donc pas technique.

Les démarches auprès des vétérinaires 

Au cas où Winner serait emmené en consultation chez un vétérinaire ( par un éventuel adoptant ou une personne qui l'aurait trouvé errant par exemple ), le n° de tatouage permettra en principe de récupérer Winner, puisque les coordonnées sont à jour au fichier central canin. Mais tous les vétérinaires ne procèdent pas à cette vérification, cela dépend des situations mais aussi de la rigueur de chacun des intervenants.

Il était donc important de communiquer l'avis de disparition aux vétérinaires de notre zone de recherches. Là encore, si la plupart  ont compris la démarche, il a souvent fallu insister et convaincre. Pourtant, il s'agit de professionnels censés savoir qu'un animal peut être retrouvé des mois après sa disparition ! 

Pour transmettre l'avis aux vétérinaires, il a été nécessaire de constituer un répertoire des adresses e-mail. Nous avons ciblé le département du 06 et les deux départements limitrophes ( 04 et 83 ). Avec ce fichier, nous avons pu diffuser l'information rapidement ( par ex. 50 vétérinaires en un seul e-mail ). Mais ce travail a pris un temps considérable car il a fallu récupérer ces adresses une par une sur le site de l'Ordre des vétérinaires ( a priori le seul ayant des adresses fiables ) pour arriver à finaliser un fichier rapidement opérationnel.

Autre perte de temps: environ 25% des vétérinaires n'ayant pu être contactés par e-mail ( adresse non disponible ), ils ont été joints par téléphone. Quelques adresses supplémentaires ont pu être ainsi recueillies. Pour les vétérinaires restants, l'avis a été transmis par fax ou par courrier. 

Au total, la constitution d'un fichier directement utilisable et fiable, les appels téléphoniques, les télécopies, la confection des courriers, les vérifications et le recensement des opérations ( afin d'éviter les erreurs, omissions, doublons.. ) ont nécessité l'équivalent d'une semaine de travail pour une personne. Si un tel répertoire avait existé, nous aurions pu contacter les quelques 300 vétérinaires de ces 3 départements en envoyant 5 ou 6 e-mail tout au plus, ce qui aurait pris mois de 10 minutes. Imaginez le temps précieux que l'on pourrait gagner dans ce type de situations. 

Ce que nous avons fait pour 3 départements pourrait être étendu au niveau national. Un tel répertoire pourrait trouver sa place dans un dispositif d'alerte, utilisable par tous les propriétaires à la recherche de leur animal ( voir plus bas ).

Parmi les autres intervenants: les refuges 

Les difficultés majeurs ont été les suivantes: relancer régulièrement les refuges. Certains tiennent leur registre des animaux perdus, trouvés ou abandonnés sur des cahiers à spirale où les indications sont portées " au fil de l'eau". Dans de telles conditions, quel crédit peut-on donner à la qualité de l'information, notamment lorsqu'on procède à des recherches ?

Par ailleurs, on constate  que chaque refuge agit dans son coin, sans concertation. 

Les propriétaires d'animaux doivent donc régulièrement aller dans chaque refuge susceptible d'avoir récupéré son animal disparu. Alors que l'outil informatique dans ce qu'il a de plus simple permet de gérer aisément ce type de situation, comment peut-on imaginer que chaque personne recherchant son animal soit obligée de se déplacer, régulièrement, dans chaque refuge ?

Sans compter le risque d'erreurs que comporte une telle gestion: il est arrivé que des propriétaires appellent un refuge et qu'on leur réponde que leur animal ne s'y trouve pas ! Mais, lorsque le propriétaire s'est rendu sur place, l'animal s'y trouvait. On m'a relaté aussi plusieurs cas d'animaux identifiés qui ont tout de même étaient placés auprès de nouveaux maîtres !

Alors que les disparitions d'animaux se multiplient, il semble urgent de changer les méthodes de travail. Une solution assez simple consisterait à créer un fichier, accessible en réseau, répertoriant les animaux trouvés ou hebergés dans chaque refuge, avec son descriptif et son identification, s'il en a une . Cela permettrait, au moins au niveau départemental, d'assurer une traçabilité minimale. On le fait bien pour les animaux qui vont à l'abattoir. Ne peut-on pas l'imaginer pour ceux qui sont en vie ?

Les mairies et collectivités publiques: se sentent-elles vraiment concernées ? 

Afin d'étendre la diffusion au maximum, l'avis de disparition a été transmis aux communes de la région PACA qui disposaient d'une adresse e-mail. Cela a-t-il eu l'effet escompté ? J'ai eu peu de réponses et quelques communes seulement ont confirmé avoir procédé à l'affichage de l'avis.

Il est vrai que la démarche a pu parfois surprendre. Mais il n'en demeure pas moins que les collectivités publiques se sont déchargées de la gestion des animaux errants ou accidentés. Ce sont les refuges, cliniques vétérinaires ou sociétés spécialisées qui traitent ces questions. De fait, il semblerait que les mairies ne se soient pas toujours senties concernées. Pourtant, les questions de voirie relèvent en partie de leurs attributions, aux côtés des services de l'Etat... On pourrait ajouter que c'est même devenu un sacré business puisque les communes appellent les fourrières pour faire enlever les animaux parfois tout près de leur domicile, lesquels se retrouvent dans les refuges débordés, qui n'ont pas toujours le temps de rechercher les propriétaires.

S'agissant de la gestion des animaux errants ou accidentés, les "circuits" sont organisés différemment selon les zones. Certaines sociétés ne travaillent plus avec les collectivités publiques, qui tardaient à régler les prestataires. Dans ce cas, ces derniers ont cantonné leur clientèle aux vétérinaires et aux particuliers. Quant aux animaux récupérés sur la voie publique par les pompiers, ils peuvent être, selon le secteur géographique ou la situation, confiés à une clinique vétérinaire ou à un refuge. Si certains refuges officient clairement comme fourrière dans une zone géographique donnée, il n'est pas toujours facile de savoir comment cela se passe dans d'autres zones.

Bref, la gestion des animaux errants ou accidentés ne relève pas d'un circuit unique. Cela, en soi, peut se comprendre: les intervenants mettent en oeuvre les moyens humains et matériels dont ils disposent dans leur zone de compétence. Ce qui est regrettable, en revanche, est qu'il n'existe aucun suivi centralisé, aucune traçabilité permettant une vérification rapide. A ce jour, les contacts établis avec les fourrières, les refuges, les cliniques spécialisées ne nous permettent pas de savoir avec certitude si Winner est passé par l'une de ces structures. Là encore, j'ai passé du temps à téléphoner sans avoir la moindre certitude des réponses que l' on m' apportait.

Une solution serait de mettre à la disposition de tous les intervenants un fichier unique de suivi:

- gestion par un service départemental: identification, état et localisation de l'animal, recensement, actualisation, selon les informations communiquées par les intervenants ( pompiers, fourrières...)

- accès au fichier donné à tous ces intervenants pour effectuer leurs propres recherches

Enfin, à propos de l'affichage de l'avis de disparition, les communes l'interdisent ou, au mieux, le tolèrent. Ayant voulu agir au plus vite et couvrir une zone aussi large que possible, j'ai affiché sur une dizaine de communes environnantes. Beaucoup d'affiches ont été retirées. Certaines mairies ont appelé pour en demander le retrait. Encore de l'énergie et du temps perdus. Je peux comprendre que l'affichage soit réglementé, mais ne peut-on pas prévoir un affichage spécifique pour ce type de problème ?

 

Quid de la gendarmerie et de la police municipale ?

Parlons de la gendarmerie et de la police municipale, qui ne m'ont apporté aucune aide. Une plainte a été déposée à la gendarmerie locale et j'ai demandé l'autorisation d'apposer une affiche dans les locaux. Quelques jours plus tard, l'affiche n'y était plus, alors que les deux panneaux étaient pratiquement vierges ! Lorsque j'ai fait part de mon étonnement et demandé à apposer une nouvelle affiche, j'ai bien compris que ma démarche ne présentait absolument aucun intérêt à leur yeux.

Quant aux services de police, mieux vaut ne rien leur demander car ils ne se sentent pas plus concernés que les gendarmes.

Pourtant, ces personnes sont au service du public.

La disparition d'un animal ou la possibilité qu'il soit errant touche autant les questions sanitaires que celles qui sont liées à la sécurité ou à la voirie. Certes, on peut comprendre que tous ces services aient des priorités, mais cela ne justifie pas qu'ils puissent s'exonérer d'une partie des missions qui leur sont confiées. 

Ce n'est pas au motif qu'une demande est inhabituelle qu'elle doit être écartée. Ou peut-être ces services considèrent-ils, s'agissant de la disparition d'un animal, qu'il ne peut survenir aucun problème potentiel en matière sanitaire, de sécurité ou de voirie ? Peut-être aussi que la demande d'un simple citoyen pour retrouver son animal leur semble inutile ou qu'elle est, pour eux, insurmontable ?

Pourtant, lorsqu'il s'agit d'aller dans les élevages ou les refuges pour sélectionner des chiens destinés à travailler dans les services publics de sécurité, la police ou la gendarmerie n'ont aucune difficulté, eux, à trouver les chiens qu'ils cherchent: les refuges sont de bons pourvoyeurs. Et l' attention toute particulière que ces sélectionneurs portent à leurs futurs protégés devrait les inciter à comprendre qu'un simple citoyen puisse solliciter de l'aide pour recherche son animal.  

Alors, y aurait-il deux poids, deux mesures ?

Et la presse ? 

Afin de compélter mes démarches, j'ai demandé la publication de l'avis de disparition dans la presse dite de proximité ( communes - petits commerces ), la presse locale ( quotidien ) et nationale ( par ex 30 Millions d'amis ). Si certaines de mes demandes ont abouti dans un délai raisonnable, il a parfois fallu du temps et l'aide de connaissances pour élargir la diffusion de façon à couvrir une population donnée.

Quant aux radios, il semblerait qu'elles ne diffusent pas d'avis de dispartion pour un animal, pas même au niveau local.

Enfin, s'il existe deux chaînes de TV spécialisées ( animalières ), il a été quelque peu compliqué de les joindre et je suis à ce jour en attente de leur réponse.

 

 

Attention: arnaques ! 

Quelles que soient les démarches accomplies, l'énergie mise en oeuvre, n'importe qui peut se retrouver dans la détresse dans les moments les plus difficiles. Dans ce type de situation, on est prêt à utiliser tous les moyens qui se présentent.

C'est ainsi que j'ai sollicité un organisme proposant d'aider les particuliers. Géré par une personne se présentant comme un ancien inspecteur de la SPA, cet organisme propose d'effectuer les recherches pour retrouver les animaux ayant disparu.

Malheureusement, au bout de trois semaines de prétendues enquêtes sur le terrain, il a été impossible de rencontrer cet enquêteur, aucune preuve du soit-disant travail n'a été fournie, aucun résultat n'a été apporté. En revanche, une somme d'argent a été versée et il m'a été dit de cesser mes propres recherches, jugées inutiles.

En d'autres termes, cette personne, qui a été rémunérée, prétend qu'elle serait compétente sans apporter la moindre preuve de ses recherches et affirme que le travail effectué par d'autres personnes serait inutile ( entourage, forums, intervants nous ayant aidé, diffusion d'un site web pour recenser les démarches ). Il faut reconnaître qu'avec le titre dont il se réclame - ancien inspecteur de la SPA - et avec  l'appui d'un relai sur internet, on est tenté de lui faire confiance.

Ce qui est navrant est que cet escroc m'a fait perdre un temps précieux en repoussant les rendez-vous qu'il n'a jamais honorés, en refusant de s'adjoindre l'aide de bonnes volontés qui lui étaient proposée par mes soins.

Un autre arnaque, plus grossière, consiste à envoyer un e-mail aux particuliers ayant perdu un animal et qui prétend " avoir trouvé votre chien". Lorsque j'ai reçu un message de ce type, j'ai demandé un numéro de téléphone afin d'identifier l'auteur. Je n'ai obtenu une réponse qu'après deux ou trois demandes: la technique consiste aussi, comme dans l'arnaque précédente, à tarder à répondre. Cela permet de jouer sur la patience des gens. Le n° de tél qui a été donné correspondait à l'indicatif du Bénin. Quelques recherches sur internet ont permis de vérifier qu'il s'agit d'une arnaque grossière mais courante: les personnes sont invités à se déplacer ou à verser une somme d'argent. On imagine la suite.

Cette arnaque a été décrite par 30 Millions d'amis au début de l'été 2009.

  

Pour des recherches plus rapides et mieux organisées 

S'il existe de nombreux intervenants travaillant avec les animaux, chacun a sa spécificité: les soins pour les vétérinaires, les questions d'hébergement pour les refuges, les accidents sur la voie publique pour les pompiers et/ou la voirie, les vols pour la gendarmerie...

Aucun service ne gère spécifiquement la disparition des animaux. Une exception: dans les Alpes-Maritimes, le service APOT - Animaux Perdus ou Trouvés - gére ce type de situations. Il est en rapport avec le fichier central canin, les vétérinaires, les refuges, la voirie notamment. Le député Lionnel Luca, qui l'a mis en place, a longtemps travaillé avec les animaux et compris la nécessité de disposer d'un outil spécifique de recherche. Les animaux pouvant être déplacés ou se déplacer eux-mêmes, être conduits entre les mains des divers intervenants du monde animalier, il fallait créer un service permettant d'être en contact avec ces derniers de façon organisée.

Ce dispositif devrait être généralisé et optimisé. Les différents acteurs du monde animalier, en fournissant régulièrement les informations au service départemental, pourraient ainsi alimenter une base de donnée actualisée recouvrant la plupart des situations: animaux déplacés d'un refuge à l'autre, consultations chez un vétérinaire, animaux accidentés, euthanasiés...

Cela pourrait limiter le nombre de personnes qui, ayant récupéré des animaux loin de chez eux ( en vacances par exemple ), ne les ramènent dans leur région d'origine pour les y conduire dans un refuge: si, dans un tel cas, l'animal n'est pas identifié, comment les propriétaires pourraient-ils avoir l'idée d'interroger un refuge ou une fourrière situé en Bretagne si l'animal a été perdu dans le sud de la France ? Et les exemples sont loin d'être rares.

Cela pourrait également réduire le nombre d'animaux qui, bien que déjà tatoués, sont récupérés et adoptés par des particuliers alors que l'ancien propriétaire, dans une même région ou un même département, est toujours à sa recherche... 

Un tel dispositif, tout en assurant une traçabilité minimale des animaux concernés, pourrait en même temps tenir lieu de système d'alerte digne de ce nom: un particulier à la recherche de son animal aurait un interlocuteur unique. Il n'aurait plus besoin de contacter une multitude d'intervenants centrés sur diverses tâches. De même, sa démarche ne lui prendrait que quelques minutes au lieu de semaines entières consacrées aux appels téléphoniques, télécopies, e-mail ou courriers postaux.

Mettre en place une telle organisation nécessite un choix de société et une volonté politique. Qui relèvera ce défi ?

Si vous souhaitez réagir merci d'adresser un message à  fanwin@free.fr ou à elmouch2@free.fr 

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